Ami forgeron, répares-tu ?
Digne ami ! Répares-tu les fleuves perdus ?
Ou bien l’atelier n’est que vin et rosé
Que le temps a usé pour les rendre goûteux
Aux palais de ton art et de ta lâcheté ?
Bon ami ! Répares-tu ma lumière d’or
Qui ne reflète plus que ce qu’elle renferme ?
Ô clarté ! Sois sans foi ! Abandonne l’aurore
Touche le fond ! Sois gaie! Qu’il te rende ferme !
Infamie ! Souvent je cale et immortalise
Tes hurlements doux et kaléidoscopiques
Après qu’ils aient croisé le rire excessif
D’une journée évasivement symétrique.
Paradis ! L’air tremble autour et tu ne fais rien.
Je te sens seul et désespéré toi non plus…
Tu perds trop de jours à compter les soirs perdus…
Laisse-moi te dire pourquoi je te rejoins :
Écouter des pensées qui n’en finissent plus.
Être ridiculement attentif à elles,
Agrippé par chacune de leurs sombres aides
Qui façonnent la face en plus con, plus confus.
L’Envie de se pendre prend aussitôt la main.
Et sentir tous les doigts s’entremêler rassure.
Le cou étreint, porté vers le loin de l’azur
Mourant à mesure que le ciel est fin.
Jason Cohen-Scali
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